Les cryptomonnaies parodiques nous l’ont bien prouvé ces derniers mois : leur seul nom, en référence à une série (Squid Game), une race de chien (Shiba) ou d’un milliardaire fou (Elon Musk) peut être responsable de leur hypercroissance.
Dans un contexte de prolifération d’un nouveau variant du coronavirus, baptisé “Omicron” et découvert en Afrique, un token du même nom s’est envolé. Il gagnait plus de 850% depuis samedi, de 65 $ à plus de 700 $.

© CoinGecko
D’apparence, Omicron (OMIC), n’a d’intérêt que son nom, bien évidemment, et se présente aujourd’hui comme l’un des actifs les plus dangereux pour votre portefeuille. Une fois qu’il ne sera plus sous le feu des projecteurs, son prix devrait chuter violemment.
Le fait original du token concerne sa naissance. Contrairement à d’autres jetons lancés dans la minute d’un nouveau terme tendance, ici, Omicron a emprunté ce nom bien avant que le variant de coronavirus ne soit baptisé ainsi. Le jeton est né début novembre, en guise de fork d’Olympus.
Au départ, Omicron se rattachait à un projet de protocole de réserve monétaire décentralisé, disponible sur le réseau Arbitrum, une seconde couche d’Ethereum pris en charge par Binance depuis quelques jours.
La plupart des investisseurs particuliers qui se sont jetés sur le token n’en ont pas la moindre idée, mais plusieurs portefeuilles plus avertis ont peut-être choisi d’acheter des jetons Omicron pour ses caractéristiques de “jeton devenu parodique malgré lui”.
Heureusement, ce genre de token extrêmement volatil n’est pas aussi facile à acheter que Bitcoin ou Ethereum. Les principales plateformes d’échange de cryptomonnaies n’en permettent pas l’achat.
Cela dit, Binance et consorts ont bien compris qu’offrir un portefeuille de jetons suffisamment large permet de fidéliser davantage d’utilisateurs. La semaine dernière, le PDG de Binance demandait sur Twitter quelle pourrait être la prochaine cryptomonnaie listée. Deux jetons, que tout oppose, sortaient alors du lot.