Il s’agit d’un défi, qui a pris une tout autre importance avec la montée en capitalisation de jetons comme ceux de Cardano, Solana, Polkadot ou encore Fantom. Ethereum doit impérativement se mettre à jour vers ETH 2.0, s’il compte rester central à la DeFi, véhicule des smart contrats et monnaie d’échange des NFT. Un hard fork de taille vient d’être déployé cette semaine. Baptisé Altair, il est un pont pour la cryptomonnaie et son basculement vers le nouveau protocole ETH 2.0, planifié pour le début d’année prochaine.
Ethereum avait déjà bien avancé le 5 août dernier lors de la mise à jour London. Mais Altair, son nouveau hard fork déployé cette semaine, rapproche davantage la blockchain de son futur protocole avec la mise à niveau des chaînes de validation en proof-of-stake, qui permettront à la cryptomonnaie d’effectuer davantage de transactions par seconde et consommer moins d’énergie. Si bien qu’Ethereum marquait un nouveau record historique, atteint cette nuit à plus de 4 400 $.

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ATH, et Ethereum « killers »
Porté par la mise à jour Altair et le boom des échanges sur la finance décentralisée, Ethereum a atteint une capitalisation de plus de 512 milliards de dollars, en hausse de 4,91 % ces dernières 24h. Mais les « Ethereum killers » continuent de performer et de se multiplier. C’est le cas notamment de Fantom, un nouveau jeton qui tente d’utiliser un tout nouveau mécanisme de consensus pour faciliter la DeFi et les services associés sur la base de contrats intelligents. Traduction : régler les problèmes d’Ethereum, que la blockchain ne pourra pas résoudre avant de passer sous ETH 2.0.
Tous les « Ethereum killers » ne jouent pas sur les mêmes défauts de la deuxième cryptomonnaie mondiale. Ainsi, Solana explosait au cours de l’été grâce à sa blockchain développée par Qualcomm, proposant une rapidité extraordinaire dans sa gestion des transactions. « Elle revendique 50 000 transactions par seconde, quand le réseau Ethereum ne peut en assurer que 15 par seconde aujourd’hui et Bitcoin seulement 7 », disait Julien Moreto, analyste chez un courtier en cryptomonnaies, à Business Insider. « Comme Ethereum, Cardano et Solana entrent dans la catégorie des blockchains “d’infrastructure” », ajoutait-il.
ETH 2.0 : la fusion “The Merge” en 2022
Mais comme le rappelait à juste titre nos confrères et consoeurs de Cryptonaute, ces concurrents d’Ethereum devront encore arriver à persuader qu’elles ont les épaules pour gérer des volumes aussi importants que ceux d’Ethereum, devenue la « cryptomonnaie par défaut » dans les échanges de la finance décentralisée. ETH 2.0 n’est plus très loin d’être lancé, à en croire ses développeurs. « Altair a introduit deux changements principaux », confiait le développeur Paul Hauner. « La mise à niveau d’Altair nous apportera une expérience précieuse pour garantir que The Merge se déroulera sans heurts lorsqu’il sera prêt à être déployé en 2022 », ajoutait Ben Edgington, lui aussi développeur, sur son blog.
À quand peut-on espérer cette fusion, baptisée dans le métier « The Merge » ? Si l’on en croit le responsable de la communauté de la Fondation Ethereum, Tim Beiko, le délai pourrait prendre quatre mois après la fin de la conception du nouveau code et le déploiement. Cela pourrait très certainement nous conduire entre le mois de mai et de juin 2022. À ce moment, la tâche sera loin d’être facile. Durant une certaine période, il ne sera plus possible de miner de l’Ether, ce que les développeurs nomment « Arrow Glacier ». Et l’ensemble des fournisseurs d’infrastructures devront se coordonner pour réaliser la métamorphose de l’algorithme de consensus de proof-of-stake, nerf de la guerre de ETH 2.0.
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