
D’après l’étude annuelle du cabinet-conseil Retis sur l’e-commerce en Belgique, fin 2020, 7 831 entités juridiques actives étaient recensées dans le secteur en tant que « pure players » (vendant uniquement en ligne). Ce chiffre correspond à une augmentation de 45 % par rapport à fin 2019. Et depuis 2010, le nombre d’e-commerçants a quintuplé dans le Plat pays !
Mais alors qu’en 2008 la proportion d’e-commerçants en Flandre, en Wallonie et à Bruxelles reflétait pratiquement la répartition de la population, aujourd’hui, l’écart s’est creusé. Le dynamisme dans le secteur de l’e-commerce est ainsi nettement supérieur dans le nord du pays que dans le sud.
A Bruxelles entre 2008 et 2016, le nombre d’e-commerçants est passé de 90 à 312, contre 426 à 1 904 en Flandre. Et entre 2019 et 2020, la croissance n’a été que de 30 % en Wallonie contre 52 % en Flandre.
Ainsi, sur les 7 831 e-commerçants « B to C » des trois Régions belges, la Flandre en compte 5 291 (68 %), contre 2 586 fin 2019, la Wallonie 1 876 (24 %) contre 1210, et Bruxelles-Capitale 664 contre 490. La province d’Anvers est de loin la plus dynamique avec un taux de 1 % d’entreprises dans le secteur du e-commerce par rapport au nombre total d’entreprises.
Ces chiffres s’expliquent en partie par le fait qu’environ un e-commerçant belge sur sept a arrêté son activité en 2020, et ce majoritairement en Région wallonne. En effet, sur les 887 arrêts d’activité enregistrés en 2020, la proportion création/radiation atteint 2,84 en Wallonie (644 créations pour 226 radiations), 3,67 à Bruxelles (246 pour 67) et 3,97 en Flandre (2374 pour 594).
A noter que 7 436 « pure players » belges n’ont pas de salariés, et seulement 47 emploient plus de 10 personnes (25 en Flandre, 13 en Wallonie, 9 à Bruxelles). C’est la preuve d’un secteur en pleine croissance, mais encore très jeune.