Après un lancement tumultueux sur PS4 en fin d’année 2019, Death Stranding est de retour en 2021, avec une édition Director’s Cut. Une version revue et corrigée par Hideo Kojima et son équipe (mais surtout Hideo Kojima quand même), disponible sur PS4 mais aussi (et surtout !) sur PS5. Voilà quelques jours maintenant que l’on redécouvre le jeu sur la console de Sony, et si les ajustements techniques sont bluffants, on regrette aussi certains ajouts dispensables, et ce petit excès de fantaisie par moments qui n’a pas grand-chose à faire dans Death Stranding.
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Death Stranding, parce que sur PS5 c’est mieux ?
Disponible depuis la fin de l’année 2019 sur PS4, Death Stranding n’a pas laissé les joueurs indifférents. Si certains ont trouvé imbitable la nouvelle création signée Kojima Productions, d’autres ont pris un vrai plaisir à suivre les aventures de Sam Porter. En cette rentrée 2021, Death Stranding est de retour dans une version Director’s Cut enrichie, jouable sur PS4, mais aussi sur une PS5 qui promet de booster la section technique d’un titre déjà assez hors norme dans sa version de base.
Et évidemment, il suffit de lancer la version PS5 pour constater à quel point la nouvelle console de Sony parvient à transcender le jeu d’origine. Exit les chargements à rallonge, et place à des « loading » de quelques secondes à peine, pour afficher des paysages d’une beauté renversante, en 4K évidemment, et à 60 images/seconde.
Les premiers pas sont toujours aussi laborieux (n’espérez pas « jouer » réellement avant une bonne heure), mais ils permettent d’observer une technique plus qu’aboutie, avec des paysages véritablement photo-réalistes. Par rapport à la version PS4 Pro, cette mouture PS5 est encore plus fine, avec une distance d’affichage optimisée, et même quelques éléments ajoutés par rapport à la version d’origine. Les environnements ne sont pas simplement copiés/collés, et certains ont donc été retravaillés pour afficher davantage d’éléments.
L’autre optimisation technique de ce Death Stranding Director’s Cut sur PS5 est plus subtile et concerne la section audio. En effet, le jeu profite sur PS5 de la technologie Audio 3D, qui permet d’immerger encore un peu plus le joueur, pour que l’on coiffe son crâne d’un casque digne de ce nom. Le sound design est un pur régal, et on retrouve encore et toujours certains passages du jeu qui sont accompagnés de musiques soigneusement sélectionnées par Hideo Kojima.
… les travers d’Hideo sont de retour
Vous l’aurez compris, pour résumer, si vous n’avez jamais joué à Death Stranding, cette version PS5 sera l’occasion de découvrir le jeu sous son meilleur jour, techniquement parlant, en ce qui concerne l’écosystème PlayStation. Toutefois, au-delà des ajouts et optimisations techniques, cette version Director’s Cut apporte également quelques nouveautés en termes de contenu… et c’est un peu là que la bât blesse.
En effet, comme à l’époque bénie des Metal Gear Solid en version Substance et Subsistence, Hideo Kojima a laissé libre cours à son imagination (trop) débordante, quitte à intégrer des éléments de gameplay complètement hors sujet ici. En effet, l’un des ajouts de cette version est la possibilité de participer à des courses sur le circuit Fragile.
Et autant dire que participer à des courses de voiture, avec un gameplay balbutiant et un côté « humoristique » qui n’a rien à faire là a quelque chose d’assez… naze en fait. Idem du côté des figures à moto, du stand de tir, avec un côté compétitif online et du scoring totalement hors de propos, dans un jeu qui prône au contraire la coopération passive et pacifique entre les joueurs. Un côté “décalé” qui ne sied pas réellement à Death Stranding, mais qui a pourtant été très largement mis en avant dans les différents trailers du jeu. Mouaip…
Heureusement, on retrouve d’autres ajouts plus intéressants (sans être indispensables non plus) comme les Défis, sans oublier de nouveaux modes de difficulté pour rendre l’expérience plus accessible à tous. Côté gameplay, cette version bénéficie aussi de quelques ajustements, avec l’arrivée de nouveaux outils comme un stabilisateur, qui permet de planer au-dessus du vide. On peut aussi profiter d’un nouveau robot compagnon particulièrement pratique, sans oublier une catapulte qui peut propulser des colis à distance pour faciliter certaines livraisons. Un mode « training » est également de la partie (façon « Missions VR » dans le premier Metal Gear Solid) pour apprendre à maitriser les rudiments du combat.
Enfin, côté scénario, soulignons la présence de nouvelles missions ici, avec notamment des missions qui font la part belle à l’infiltration, à l’instar d’un certain Solid Snake. A cela s’ajoutent également les contenus spécifiques à la version PC du jeu, et un mode Widescreen, qui permet de bénéficier d’un affichage élargi, mais avec des bandes noires en haut et en bas de l’écran sur une Smart TV. Démonstration ci-dessous.
- Mode classique
- Mode “Ecran Large”
En définitive, cette Director’s Cut de Death Stranding est incontestablement une réussite sur le plan technique, avec une PS5 qui est clairement « the place to play » pour profiter pleinement de l’expérience. Dommage toutefois d’avoir à tout prix voulu intégrer certains éléments à tendance humoristique et/ou décalée, qui ont davantage tendance à flinguer l’immersion. Dieu merci, on n’est pas au niveau de Snake sur son skateboard dans Metal Gear Solid 2 Substance en train de grinder les barrières de Big Shell, mais si vous rejouez à Death Stranding sur PS5, cela sera davantage pour la baffe technique indéniable qu’il procure, que pour les quelques contenus originaux inhérents à cette version.
Notre avis concernant Death Stranding Director’s Cut sur PS5
Que l’on souhaite découvrir ou redécouvrir Death Stranding, la PS5 est clairement « the place to play » (pour peu que l’on ne joue pas sur PC bien sûr). Le jeu d’Hideo Kojima s’affiche en 4K/60 fps, avec des environnements photoréalistes, un sound design phénoménal et une immersion assez extraordinaire pour peu que l’on accroche au concept. Cette version Director’s Cut accueille également quelques nouveautés intéressantes, sans être indispensables pour autant, mais pêche surtout par quelques ajouts complètement hors de propos (mais heureusement tout à fait esquivables).
Death Stranding Director’s Cut

On aime
- Une réalisation PS5 à tomber à la renverse
- Le sound design
- L’ambiance très soignée
- Quelques ajouts sympathiques
- La prise en charge DualSense, discrète mais bien là
On aime moins
- Toujours aussi lent et long
- Les courses de voitures… c’est non !
- Le scoring… c’est non aussi !
- La « philosophie » Death Strading un peu flinguée
- Des tricks en moto dans Death Stranding, sérieusement Hideo ?