
Alors que les cyberattaques se multiplient à travers le monde, avec notamment +255 % de ransomwares en 2020, des chercheurs ont montré que la menace cybercriminelle est encore capable d’évoluer… dans le mauvais sens. Dans l’étude publiée sur le site arXiv, les scientifiques ont implanté un malware au sein d’un réseau de neurones artificielles.
Résultat : même avec le logiciel malveillant en son sein, l’intelligence artificielle a continué à fonctionner normalement. Ceci prouve que les malwares peuvent facilement passer entre les mailles du filet des systèmes de sécurité habituels, et infecter des outils utilisant l’intelligence artificielle sans que l’on puisse s’en rendre compte.
Ainsi, les chercheurs ont montré que dans le futur, les pirates informatiques pourraient très bien s’adonner à ce type d’attaques…
Chercher au bon endroit
Le Dr. Lukasz Olejnik, chercheur et consultant en cybersécurité, précise : « C’est évident qu’aujourd’hui, il ne serait pas simple de détecter un tel logiciel malveillant à l’aide d’un simple logiciel antivirus, puisque personne ne penserait à chercher au bon endroit ». A noter que ce type de malware pourrait aussi être détecté à l’aide de méthodes classiques, comme l’analyse statique et dynamique.
L’étude représente aujourd’hui l’un des premiers « scénario de référence » pour les professionnels de la cybersécurité pour ce type d’attaque. Un guide qui pourrait s’avérer bien utile dans les mois et les années à venir.