
Si cette nouvelle législation entre bel et bien en vigueur, les entreprises en question pourraient être tenues responsables des informations partagées sur les plateformes par les utilisateurs, indique le Wall Street Journal sur la base d’un courrier envoyé par les entreprises réunies au sein de Asia Internet Coalition.
Elles redoutent que ces nouvelles règles visant à lutter contre le doxing n’exposent leur personnel à des poursuites pénales en lien avec les contenus publiés en ligne. Le doxing consiste à révéler des informations qui permettent d’identifier un utilisateur ou une organisation en ligne et d’ensuite le/la harceler.
En mai dernier, les autorités de Hong Kong ont proposé des modifications légales afin de lutter contre le doxing. La publication de données privées était fréquente durant les protestations qui ont eu lieu en 2019. La nouvelle réglementation prévoit des amendes jusqu’à un million de dollars de Hong Kong (soit 108 000 euros), et des peines de prison jusqu’à cinq ans. La formulation assez vague des modifications proposées pourrait signifier que, dans la pratique, les entreprises et leurs employés pourraient être poursuivis lors de cas de doxing de la part des utilisateurs.
Pour les entreprises concernées, la seule manière d’échapper à des sanctions serait de s’abstenir d’investir et de proposer des services à Hong Kong, ajoutent les auteurs du courier. Cette nouvelle proposition survient alors que Pékin exerce un contrôle de plus en plus important sur Hong Kong et réprime les dissidents politiques. Des tensions sont apparues entre certaines des entreprises américaines les plus puissantes et les autorités de la cité-État.