
Dans ce rapport, l’IISS classe les pays en fonction de leurs capacités cybernétiques. Le groupe de réflexion britannique se base sur la force de leurs économies numériques, la robustesse des services de renseignement et de sécurité et la façon dont les cyberapplications sont intégrées dans les opérations militaires.
La Chine et la Russie ont déjà démontré par le passé qu’elles sont adeptes des cyberopérations offensives, telles que l’espionnage en ligne, le vol de propriété intellectuelle et les campagnes de désinformation dirigées principalement contre les États-Unis. Mais, conclut l’IISS, ils sont eux-mêmes entravés par une cybersécurité relativement faible.
Les Etats-Unis en premier
Selon le rapport, le peu d’attention accordée par la Chine à la protection de ses réseaux pourrait s’expliquer par les efforts considérables déployés par Pékin pour censurer l’internet national et empêcher l’accès aux informations politiquement subversives. En outre, le groupe de réflexion britannique affirme que l’analyse numérique du renseignement est moins avancée chez les Chinois que chez les « Five Eyes », l’alliance du renseignement composée des États-Unis, du Canada, de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande et du Royaume-Uni.
Le résultat est que le groupe de réflexion britannique ne classe que les États-Unis au plus haut niveau en ce qui concerne les cybercapacités. Sur la deuxième ligne apparaissent l’Australie, le Canada, la Chine, la France, Israël, la Russie et le Royaume-Uni. Le troisième groupe comprend l’Inde, l’Indonésie, l’Iran, le Japon, la Malaisie, la Corée du Nord et le Vietnam.
Selon l’IISS, les Américains se distinguent en termes d’applications numériques dans l’industrie, de cryptographie et de capacité à mener des cyberattaques « sophistiquées et chirurgicales ». Ils tirent également profit des alliances avec d’autres cyberpuissances, comme les pays du groupe Five Eyes. Selon le groupe de réflexion britannique, la Chine a besoin d’au moins une décennie pour égaler les capacités cybernétiques des États-Unis.