
De plus en plus de clubs de football internationaux émettent leur propre cryptomonnaie, à travers la vente de « fan tokens ». Les acquéreurs de ces « jetons de supporter » gagnent des avantages, comme pouvoir influencer certaines décisions de leur équipe favorite. Ce système permet évidemment aux clubs touchés par la crise du coronavirus d’obtenir des revenus bienvenus. Ces derniers mois, des clubs réputés comme Manchester City ou l’AC Milan ont lancé ce système de « fan tokens ». Le FC Barcelone, le Paris Saint-Germain et la Juventus entre autres, ont emboité le pas. Mais le phénomène concerne également des sélections nationales comme en témoigne la création, la semaine dernière, d’une monnaie numérique par l’équipe d’Argentine. La sélection espagnole devrait bientôt faire de même.
Comme pour les autres cryptomonnaies, les « pièces » peuvent être échangées sur des plateformes dédiées, où les prix fluctuent de manière régulière.
L’avantage pour les propriétaires de tels « jetons de supporters », c’est qu’ils peuvent, par exemple, décider de la musique qui sera diffusée lorsque leur club marquera un but, des images qui seront utilisées sur les réseaux sociaux de l’équipe ou encore de bénéficier de promotions spéciales. Selon les clubs de football, cela permet également d’accroître la participation des supporters à la vie de leur équipe, et ce, dans le monde entier.
Mais tous ne voient pas cela d’un bon œil. Malcolm Clarke, président de l’Association des supporters de football pour l’Angleterre et le Pays de Galles, critique le fait que les clubs ont trouvé là un moyen de se faire de l’argent sur le dos de leurs fans en leur donnant un mot à dire sur des questions sans importance. Et ce alors qu’ils dépensent déjà beaucoup d’argent pour acheter des billets de match, des abonnements, et d’autres choses pour pouvoir suivre le club. Le président du fan club de West Ham United se demande, lui, pourquoi les fans devraient tout simplement payer pour avoir leur mot à dire sur de telles décisions dans les clubs.